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Les métamorphoses de Pâques

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La date de Pâques est fixée au premier dimanche suivant la pleine lune suivant l’équinoxe du printemps (vous me suivez ?) C’est donc l’une des rares fêtes chrétiennes officiellement en lien avec les cycles naturels.
Elle commémore la résurrection du Christ, trois jours après sa mort, nous invitant à considérer cette dernière comme un changement d’état, une métamorphose, autrement dit un passage d’un stade juvénile à un stade plus mature.
Or, si l’on regarde autour de nous, nous pouvons voir partout de magnifiques métamorphoses au printemps : les bourgeons se changent en fleurs ou en en feuilles, les chenilles en papillons, l’herbe verte en un joli tapis fleuri, …
Le paysage et nos perspectives changent à grande vitesse !

Oui mais alors, pourquoi les œufs…?
A priori, on ne doit pas la symbolique de l’œuf à la chrétienté mais plutôt à un imaginaire collectif exprimant une compréhension du monde plus intuitive et tout en symboles, à la manière des contes de fées :

« Il était une fois, il y a bien longtemps, au cœur d’une sombre forêt, une poule faisane qui avait survécu aux rigueurs et aux dangers de l’hiver.
Au retour du soleil, le matin de l’équinoxe de printemps, elle avait rencontré un beau mâle aux couleurs chatoyantes et, depuis, elle restait au nid, bien camouflée dans les fougères séchées. Elle couvait quatre beaux œufs ronds et lisses… Au creux de chacun d’eux, il y a avait un petit poussin, bien au chaud et confortablement installé, avec tout ce qu’il lui fallait à disposition pour bien grandir. Et c’est ce qu’ils faisaient, ils grandissaient, ils grandissaient !

Vint alors le moment où chacun commença à être à l’étroit. Pourtant, il faisait si bon ici, si doux, si chaud ! Pas question de sortir, d’autant que dehors, il faisait froid, il y avait du bruit et surement plein de dangers. Alors, les petits restaient dans l’œuf.
Ils grandissaient toujours. Chaque jour, la coquille les comprimaient un peu plus. Ils commençaient à étouffer, tous confinés ! Plus moyen de bouger, de respirer… S’ils restaient dedans, c’est sur, ils allaient mourir avant d’avoir vécu.

Désormais, il leurs fallait absolument sortir. Rassemblant toutes leurs forces, tous ensemble, au même moment, ils commencèrent à bouger la seule partie de leur être qui ne soit pas encore complètement coincée : leur bec. Ils percèrent le film qui le recouvrait puis réussirent à casser la coquille. Un air frais et lumineux les accueillis, ouvrant leurs poumons d’un coup, laissant jaillir leur premier cri. Un rayon de soleil les aveugla un instant avant de leur révéler toute la beauté du monde qui les entourait. Émerveillés, ils réalisèrent que tout ce qu’ils entendaient n’avait plus rien de terrifiant mais, au contraire, constituait une magnifique symphonie dont ils faisaient partis.

Alors, tous ensemble, ils quittèrent le nid, suivirent un temps maman poule pour apprendre les rudiments de la vie puis partirent à l’aventure et furent heureux éternellement. »

Magnifiques fêtes du renouveau à vous.
Brisez les coquilles de vos œufs en chocolat avec joie !
Que ces énergies printanières vous soufflent l’inspiration et le courage pour cheminer sereinement dans les vagues turbulentes de la vie.

Albane Galinou Bervas Médiation équine Psychanalyse